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AL CAPONE
L'Apprenti


À quelques coins de rue de la maison familiale des Capone, un petit édifice plutôt sobre servait de quartier général à la plus prospère des gangs de la Côte Est. Johnny Torrio était un gangster de la nouvelle école, un pionnier de l'entreprise criminelle moderne. Les talents organisationnels et administratifs de Torrio ont donné une structure corporative à l'escrocquerie pure et simple, amenant la prospérité à toutes ses entreprises. Le jeune Capone a trouvé en Torrio un mentor inestimable qui lui permis de poser les assises de sa future entreprise criminelle qu'il allait établir à Chicago.

Johnny Torrio
(UPI)

Torrio était chétif et appris à un très jeune âge que sur la rue, l'esprit, l'ingénuosité et la capacité de former des alliances étaient synonymes de survie. Gangster et gentilhomme, il menait au grand jour ses escrocqueries tout en gardant caché ses activités liées à la prostitution et à la tenue de maisons closes.

Torrio était un modèle pour plusieurs jeunes du quartier. Capone, à l'instar de plusieurs autres jeunes garçons, gagnait son pécule en faisant des commissions pour Torrio. Avec le temps, ce dernier en vint à avoir de plus en plus confiance au jeune Al et lui confia de plus en plus de responsabilités. Par ailleurs, Al fit ses classes en observant la façon de faire du gangster et de son entourage. Bergreen explique qu'une des leçon du maître fut de mener une vie extérieure aux activités illégales exempte de tous soupçons, de séparer sa vie personnelle et professionnelle. Un peu comme si maintenir une vie personnelle calme et exemplaire légitimisait les activités criminelles. C'est cette hypocrisie, une seconde nature chez Johnny Torrio, qu'il inculqua à Al Capone. En 1909, Torrio déménagea à Chicago et Capone tomba sous d'autres influences.

Les jeunes immigrants de Brooklyn se tenaient avec les leurs (les juifs avec les juifs, les italiens avec les italiens, les irlandais avec les irlandais...). Ce n'était pas les gangs violentes que nous connaissons aujourd'hui mais plutôt des groupes de jeunes garçons d'un même quartier se tenant ensemble. Capone était un dur qui fit partie des South Brooklyn Rippers puis des Forty Thieves Juniors et des Five Points Juniors. Comme le décrit John Kobler, les gangs de rues représentaient une évasion, la liberté et la soupape nécessaire à toute l'énergie réprimée de ces jeunes. Les écoles et les paroisses, qui auraient pu aider ces jeunes, n'avaient pas les fonds pour le faire. De plus, peu d'écoles étaient équipées d'un terrain de jeu ou d'un gymnase ou même d'un programme d'activités parascolaires. Ces jeunes formaient donc leur propre petit monde, à l'écart et opposé à celui des adultes. Avec à leur tête un garçon plus âgé, ils avaient leur propre agenda : explorations, paris, petits vols, vandalisme, expérimentations avec la cigarette et l'alcool, rituels secrets, réunions grivoises, bagares avec les bandes rivales.

Malgré les relations d'Al avec les gangs de rues et Johnny Torrio, rien ne laissait présager qu'il choisirait la voie du crime. Vivant chez ses parents, il fit ce qui était attendu de lui lorsqu'il quitta l'école : travailler et aider à faire vivre la famille. La famille Capone était prospère sous la férule de Gabriele. Le père était propriétaire de son salon de barbier ; la mère faisait des enfants, plusieurs garçons et deux filles, dont une mourru en bas âge. Le seul hic dans la vie tranquille de la famille fut lorsque Vincenzo (James) parti vers l'Ouest en 1908.

Le jeune Frankie Yale
(William Balsamo)

Personne alors ne pouvait croire qu'Al Capone deviendrait le tzar du crime qu'il devint. Pendant près de six ans, il occupa des emplois plutôt drabes, en premier dans une usine de munitions puis comme coupeur de papier, et était considéré comme un très bon employé. C'était un bon garçon, bien élevé et sociable. Bergreen raconte qu'Al n'était pas le genre à jouer avec des armes ; il rentrait tous les soirs chez lui. Al était un garçon affable, ayant une voix douce et n'ayant du talent que pour la danse.

Comment ce jeune garçon respectable à la voix douce est-il devenu l'un des plus prospère et violent gangster ? Une des raisons est la présence menaçante de Frankie Yale. Originaire de Calabre, Francesco Ioele (appelé «Yale») était craint et respecté. L'opposé du pacifique et «respectable» Johnny Torrio, Frankie Yale a bâti son empire à l'aide de ses muscles et de l'agression. Yale ouvrit un bar à Coney Island, le Harvard Inn, et engagea comme barman, sur les conseils de Torrio, Al Capone. Ce dernier avait alors dix-huit ans.


  CHAPTERS
1. "Made In America"

2. Enfance

3. L'Apprenti

4. Scarface

5. Chicago

6. Capone Prend la Tête

7. Le Pouvoir

8. Le Massacre de la St-Valentin

9. Ennemi Public #1

10. "Two Gun" Hart

11. Conclusion

12. Bibliographie

13. À Propos de l’Auteur
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truTV Shows
The Investigators
Forensic Files
Missing Persons Unit



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